Embrouille 1    
LES LUTTEURS
   

BENOÎT 1er

YUNG

CHEME

MIGUEL

ALEX

PASCAL
 


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combat 1

 

combat 1: 29 minutes .

COMBATTANTS: YUNG , BENOÎT 1er


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Benoît des Mâtins Terrifiques vs Yung des Typhons et Pythons

 

  On reproche souvent à W&L de gâcher la marchandise en affublant nos combattants de culottes courtes jugées peu seyantes. Les admirateurs et admiratrices de belles musculatures nous implorent de laisser nos athlètes lutter en slip, comme si on le leur interdisait ! Il faut plutôt les y contraindre, tant quelques uns d’entre eux sont pudibonds… Ce sont des guerriers, plus fiers de leur force que de leur plastique, à l’inverse des culturistes, et aucune prise de soumission ne leur est plus redoutable qu’un slip qui glisse dans la raie du cul quand l’adversaire te tient les deux bras mon pote !

  En culottes d’athlétisme ou en slip de bain, peu chaut à Benoît et Yung leur tenue de combat, pour peu qu’on leur donne l’occasion de s’arracher la gueule ! Dans ce premier match, les uns admirent leur vaillance de combattants, les autres leurs abdominaux proéminents ou leurs fessiers rebondis ! (Cette dernière partie de l’anatomie masculine étant, à en croire les sondages publiés dans les magazines féminins, la plus délectable aux yeux de la gent féminine, au détriment même de nos biceps que nous sommes pourtant si prompts à gonfler dès la moindre éclaircie dans le ciel de nos appréhensions.)

  La bataille fait rage tout au long des vingt-cinq minutes imparties à l’affrontement. Il faudra même une prolongation pour départager ces deux champions trop fougueux et valeureux pour s’avouer vaincu. Après une minute de repos pendant laquelle les soigneurs s’adonnent à leur poulain, les choyant, les chouchoutant : ils les rafraîchissent, massent leur muscles tétanisés et leur donnent les dernières instructions, enfin les deux lutteurs reprennent possession l’un de l’autre avec la ferme intention de se relever vainqueur de cet énergique et coriace enchevêtrement qui atteint le plus haut degré imaginable d’opiniâtreté.


combat 2

 

combat 2: 25 minutes .

COMBATTANTS: CHEME , MIGUEL


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Chême des Typhons et Pythons vs Miguel du Kosto des Lascards

 

  Chême utilise comme à son habitude, des étranglements bien trop vicelards pour être répertoriés dans la nomenclature des prises académiques, et manie les insultes sans ménagements pour la langue de Molière. Miguel se laisse désarçonné par ce diable d’homme sorti de personne ne sait où, entre deux disparitions.

  Cet affrontement n’est pas seulement un combat physique mais aussi une prise de tête et mérite bien le titre du film : Embrouille !

  Chême est trop dominateur pour accepter d’être mené au score : dominant d’un seul point, le voici tout gentil, il dépose même un bisou sur la joue de Miguel ! Mais dominé d’un seul point, il devient ordurier et insulte son adversaire odieusement, déplaçant ainsi les hostilités sur le terrain psychologique dès que la supériorité physique lui échappe.

  Miguel n’avait pas connu plus rude journée depuis son combat contre l’infâme Barbe-Bleue au cuir d’ébène, aux crocs d’ivoire, au pelage d’azur. Mais cette fois-ci, il n’est pas tombé sur une brute épaisse, tout en muscles, dont on doute qu’elle soit douée de parole, mais sur un pervers raffiné qui lui tient des discours délirants truffés d’insultes ! Quelle misère !

  Le divin Miguel a beau s’entortiller autour du rupestre Chême pour l’étrangler, l’étouffer, l’étriper, rien ne sort de sa bouche incandescente, que de nouvelles insultes ! La face du forcené que déforme rage et douleur, se gonfle et s’empourpre sous l’emprise de son vainqueur dont le biceps soyeux enroule ses anneaux lentement autour de l’encolure rétrécie de plus en plus jusqu’à ce que sur la face de l’ignoble Chême de Chêne, les yeux exorbités se décapsulent totalement et prolifèrent en douzaines d’oeils qui vibrionnent tous azimuts et s’organisent finalement en une ronde autour de son visage de gueules dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, juste à temps pour qu’il lui reste assez de lucidité, lui dont il ferait beau voir qu’il tombât dans les pommes comme une princesse entre les bras de Miguel le Magnifique, et assez d’humilité pour lâcher un mot connu de ses oreilles, inconnu de sa bouche, qu’il n’aurait jamais cru un jour devoir prononcer, par lequel il avoue qu’il abandonne et surtout s’abandonne à l’ignominie du moins fort terrassé. Qué malheur !


combat 3

 

combat 3: 25 minutes .

COMBATTANTS: ALEX , PASCAL


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Pascal du Kosto des Lascards vs Alex des Typhons et Pythons

 

  Les deux mêmes dans des couleurs différentes : l’un en noir, l’autre en blanc. Sous des couleurs opposées, la même force de colosse, la même rage de molosse. L’un accroche la lumière, l’autre les ténèbres mais tous deux sont frères : les fils Carabosse, encouragés par leur propre mère, ont décidé de se faire la peau !

  De tous les environs, les sorcières en transe accourent pour mater ces deux vicelards qui se travaillent au corps et savoir enfin qui est le plus fort.

  Mais quelle potion maléfique ces affreux jojos ont-ils avalée pour s’attraper et plus se lâcher ? Eux deux qu’une tendresse fraternelle unit pour ne faire qu’un, quels démons voués à une haine réciproque, ont usurpé leur athlétique carcasse ? Ils enroulent leur corps autour l’un de l’autre et se serrent avec leurs pattes pour s’étouffer ! C’est pas joli-joli ! Ils étrillent leur âme qui sont sœurs, l’une contre l’autre jusqu’à produire des étincelles qui embrasent le ciel pourri de la Saint Sylvestre dans une banlieue nocturne. Ah, c’est du joli !

  Au moins ces 200 kilos de force brute au milieu d’un cercle de sang sur un tapis cobalt nous reposent-ils de cet intellectuel de Chême : ces deux fiers-à-bras s’entrechoquent sans penser à mal, sans même penser du tout. Cette fois-ci, foin de balivernes, les gros cubes sont inaptes aux discussions byzantines, tout juste ici ou là quelques injonctions : « abandonne ! » ou « bouge pas ! » et encore « reste tranquille ! » et même parfois trois ou quatre mots à la suite : « lâche ça j’te dis ! ». Des dialogues succincts et  faciles à suivre donc.

  Les enchaînements au sol aussi sont faciles à suivre : un costaud est sur le dos, l’autre est grimpé dessus, on essaie d’engager des prises sans succès, on s’épuise dans des oppositions musculaires qui n’aboutissent à rien et finalement çui du dessus bascule dessous à cause d’une bêtise plus grosse que lui ! Le spectateur compatit à tant de naïveté…